Michèle Audin
Michèle Audin est née en 1954 à Alger. Après avoir été diplômée de l'ENS, elle a commencé à enseigner à l'Institut de Recherche Mathématique Avancée (IRMA) de Strasbourg en 1987. Ses travaux de recherche portent sur la géométrie symplectique et les systèmes dynamiques qui sont souvent utilisés pour décrire et modéliser le mouvement. En 1990 et 1991, elle a été présidente de l'association Femmes et Mathématiques. En 2008, elle a publié Souvenir sur Sofia Kovalevskaya, le parcours extraordinaire d'une mathématicienne du XIXe siècle. C'est à la suite de cet ouvrage, dans lequel elle mêle littérature et mathématiques, que Michèle Audin est contactée par la communauté OuLiPo (L'Ouvroir de littérature potentielle), qu'elle rejoint en 2009. Elle s'efforce de briser la frontière entre science et culture. Elle poursuit cette démonstration avec La formule de Stokes, roman (2016). Ces ouvrages contiennent des mathématiques, de l'histoire et des pastiches littéraires. La dimension historique est également présente dans plusieurs récits et romans qu'elle a publiés. En 2013, elle écrit Une vie brève, un livre plus intime sur l'histoire de son père, mort en 1957 sous la torture en Algérie. Outrée et en quête de la vérité sur cette histoire, elle refuse en 2009 la Légion d'honneur décernée au défunt. Dans Mademoiselle Haas (2016), elle traite de plusieurs femmes invisibles confrontées à l'histoire difficile des années 1930. En 2016, elle lance un blog sur la Commune de Paris et poursuit son travail sur les personnes anonymes et invisibles qui ont fait l'histoire. Elle écrit sur deux de ses participants dans des livres publiés, Eugène Varlin (relieur) et Alix Payen (ambulancier).