Hadjigeorgakis Kornesios
Hadjigeorgakis Kornesios, est né en 1750 à Paphos, à Chypre. Très tôt dans sa vie, il a commencé à servir comme Dragoman/Interprète auprès des conquérants ottomans à Chypre. Comme son poste l'exigeait, Hadjigeorgakis s'occupait principalement de la fiscalité et des questions administratives. Sa position lui conférait pouvoir et influence, car le peuple et le clergé le tenaient en haute estime. Grâce aux relations qu'il a établies et à sa position, il a réussi à acquérir une richesse considérable. En outre, il n'était pas connu pour utiliser cette richesse et ce pouvoir à son propre avantage, car il s'en servait pour protéger les chrétiens et les lépreux, offrir un soutien moral et financier à l'Église de Chypre et consacrer une grande partie de sa richesse à l'éducation. Hadjigeorgakis a dépensé une partie de sa fortune pour construire un manoir près de la résidence de l'archevêque. Son manoir est aujourd'hui considéré comme l'un des bâtiments les plus importants du patrimoine culturel de Chypre au 18e siècle pendant la période ottomane. Il a été acquis par le département des antiquités de Chypre et sert aujourd'hui de musée ethnologique de Chypre. Lentement, cependant, les Ottomans ont commencé à se sentir menacés par Hadjigeorgakis, car ils se voyaient supplantés par les principaux agents de l'autorité, et la population générale a commencé à lui en vouloir de lui imposer de lourds impôts. Au cours d'une révolte en 1804, une foule en colère pénètre dans son manoir et le met à sac. Il s'enfuit à Constantinople (Istanbul) avec sa famille, où il est finalement décapité en 1809 sur ordre du Grand Vizir.